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La banalité pulvérisée…

Amateurs de street art, attention, événement (pour ne pas dire, c’est de la bombe !).

Anne Espinasse accueille dans sa si belle et si nécessaire boutique/galerie Cour Intérieure une expo d’une des références devenue incontournable dans l’univers du graff, l’impressionnant et indéfinissable artiste Keymi.

Nul promeneur digne de ce nom qui a un tant soit peu arpenté la capitale auvergnate ne saurait ignorer ce complice indispensable qui sait à merveille, aux détours d’une rue, sur les coins d’un mur, une façade décatie ou une tristounette palissade, imprimer une image sidérante et par définition souvent éphémère qui fait vaciller en un instant par sa pertinence et sa qualité technique le socle de biens nombreuses certitudes. De l’art, oui, tout simplement, avec cette force, cette acuité démesurée offrant aux simples passants l’opportunité soudaine et sublime de s’extraire quelques instants du quotidien pour toucher du doigt et de l’âme l’absolue priorité existentielle.

Keymi est un artiste rare, de ceux qui font intimement partie de notre patrimoine esthétique et affectif commun.

Mais, il serait malvenu de céder à la tentation d’un quelconque localisme. Keymi est un artiste, certes clermontois, mais dont l’oeuvre rayonne au-delà des frontières et dont l’inimitable production fait déjà les beaux jours des collectionneurs avisés.

Bref, il serait impardonnable si l’on se revendique d’un minimum de sensibilité picturale de ne pas se rendre de toute urgence savourer une «patte» si affirmée et puissante qui ne s’exprime, heureusement pour les amateurs, pas uniquement sur les supports urbains.

Quant à l’adresse, comme d’habitude, inutile de vous mélanger les pinceaux, l’artiste expose chez Cour Intérieure, forcément…

CharlyM

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