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Les objets du désir…

«L’art : une certaine manière de créer l’osmose parfaite entre l’objet et moi. Je suis unique, il doit le devenir.»

Certes, il n’est pas simple, comme le revendique la célèbre créatrice de bijoux américaine Cathy Lamyard d’entretenir un lien aussi exigeant avec l’ensemble de la réalité matérielle qui nous entoure, toujours est-il qu’en cette période de Noël les objets qui ont vocation à devenir des cadeaux ne sauraient se contenter de leur simple valeur d’usage, sous peine d’avoir le triste privilège d’être destinable à n’importe qui, ce qui, vous en conviendrez, est fondamentalement contradictoire avec le principe même et l’essence du cadeau.

Mais où trouver pour l’être aimé ces perles rares, me direz-vous ? Partout où le bon goût, le savoir et la singularité règnent, vous répondrai-je, et en l’occurrence, à Clermont-Ferrand dans la toujours très recommandable galerie Cour Intérieure tenue avec élégance par la charmante et érudite Anne Espinasse. Cette passionnée d’art vous a en effet concocté une délicieuse sélection d’objets rares, de peintures, de sculptures, de tapis, de mobilier design des années 20 à nos jours qui ont tous en commun une esthétique subjuguante brillamment façonnée par des savoir-faire hors normes.

Pour le plaisir et pour l’exemple, citons la lampe MAZDA Opaline Tulipe, la table basse en orme massif, au piétement tripode dessinée par Pierre Chapo, la bicyclette ABICI rétro et sa selle en cuir Brooks, la table basse (années 60) en verre brouillé signée Propeller, l’ensemble cendrier/vide-poche Marc Newson, le lampadaire tulipe (années 50 britanniques) ou la célèbre chaise Beaubourg du non moins célèbre designer Michel Cadestin. Et ce n’est là qu’une courte illustration de ce qu’il est possible de découvrir dans cette boutique décidément indispensable aux esthètes sensibles au bel ouvrage.

Bref, je ne sais s’il faut absolument viser l’osmose avec l’objet comme le prodigue Cathy Lamyard, toujours est-il que Cour Intérieure est LA bonne adresse en cette période de fêtes pour rappeler avec La Bruyère que «le plaisir le plus délicat est de faire celui d’autrui»; ce qui requiert assurément tout un art.

CharlyM

 

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