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On ne saurait sans passé !

«Savoir, c’est se souvenir». Nous ne savons si Stéphan Heliez est un aristotélicien convaincu, mais à l’écouter, on peut se demander s’il n’a pas fait sienne la proposition du grand philosophe antique.

Il faut dire que même s’il dirige en expert sa merveilleuse boutique au 5 de la rue Philippe Marcombes , Stéphan se définit plus comme un collectionneur passionné que comme un marchand.

Il faut dire aussi que cet intérêt exacerbé pour les objets anciens d’exception doit certainement pour beaucoup au fait que son père ait en son temps fondé le Musée de la radio et du phonographe près de Bort les Orgues.

«Savoir, c’est se souvenir», donc.

Sensibilisé très tôt à la petite et à la grande histoire des objets ayant justement une histoire, il se prend de passion pour les boites à musique dès l’âge de quinze ans et entame sans le savoir alors une carrière de collectionneur qui va modifier durablement sa relation au monde. Salarié pendant presque dix ans, il consacrera l’ensemble de ses revenus et de son temps libre à courir les lieux les plus improbables pour dénicher la pièce rare qui le fascine.

Il avoue, une charmante pétillance dans le regard, être complètement habité par cette exaltation juvénile qui le transporte littéralement comme une douce addiction et le fait voyager à travers la pensée et la sensibilité propres à chaque époque.

Il voyage aussi beaucoup concrètement. Il est d’ailleurs toujours prêt à rouler toute une nuit pour acquérir l’objet de ses désirs.

«Savoir, c’est se souvenir», disions-nous.

Ses connaissances en matière d’antiquité, il les a forgées tout au long de ses quinze années de métier rythmées par les ventes et les achats quotidiens. «Chaque jour on apprend, on découvre, et l’on pose une pièce supplémentaire dans un vertigineux puzzle que l’on sait ne jamais pouvoir terminer».

Au fil du temps, il s’est patiemment forgé, au gré de ses goûts, quelques domaines d’expertise, et même s’il est compétent dans l’antiquité en général, notamment dans l’horlogerie, la céramique ou le meuble, il affiche une maîtrise déconcertante sur tout ce qui touche de près ou de loin à la radio, au phonographe à la musique mécanique mais aussi, chose rare, aux objets scientifiques.

Sa boutique, située dans une historique  et belle rue clermontoise, est une vitrine ouverte aux passants sur le monde qu’il affectionne. Il concède que cette boutique, c’est encore pour se faire plaisir, car son activité marchande, il la développe surtout sur les salons français et européens et bien entendu depuis quelques années, «sur la toile».

«Pour pouvoir acheter, il faut savoir vendre, c’est la loi qui s’impose au collectionneur. D’ailleurs, on ne vend bien que ce que l’on aime».

Mais ce serait bien mal connaître le métier que de le réduire à de simples échanges marchands car ce qui en fait toute la singularité et la substance, c’est bien évidemment le talent permettant l’acquisition de la «trouvaille» mais aussi sa restauration et sa mise en valeur.

Il suffit d’ailleurs d’un rapide coup d’oeil pour constater que chaque objet ne s’inscrit nullement au hasard dans la judicieuse scénographie de cette boutique de rêve. Chacun a manifestement sa place en relation avec l’espace, avec l’objet voisin ou, c’est selon, celui en vis à vis. Automates, cages à oiseau siffleur, orgue Lemoine, phonographe d’exception, ancestrales machines à calculer, premières radios, objets forains et autres machineries scientifiques, tous semblent attendre notre départ pour continuer une secrète et passionnée conversation que notre seule présence aurait interrompue.

Après quelques instants de déambulation, entre ravissantes surprises et sincères étonnements, un charme enivrant vous emporte dans la magie des souvenirs faisant ressurgir ce que l’on croyait ne plus connaître. alors oui, à votre tour, vous vous laissez séduire par la proposition du célèbre philosophe, «Apprendre, c’est se souvenir». Et pour le coup, devant cette bouffée d’enfance ressurgie, vous vous dites que Stéphan illustre finalement parfaitement une autre célèbre maxime du penseur grec : «Il faut jouer, pour être sérieux».

CharlyM

Antiquités Heliez

Antiquités Heliez


5, rue Philippe Marcombes
63000 Clermont Ferrand
Horaires d’ouverture :
du Mardi au Samedi de 10 h30 à 12 h / 14 h 30 à 19 h

Téléphone : 04 73 36 78 59
Portable : O6 08 92 54 55
www.stephan-heliez.com

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http://stores.ebay.fr/Stephan-Heliez-Antiquites
https://www.proantic.com/galerie/stephan-heliez-antiquites/

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