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Samovar ou la Russie en direct

L’envie de Yuliya Bodun de créer une boutique russe à Clermont, la seule à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde, est venue tout simplement de sa propre expérience. « Pour acheter mes cornichons, mon caviar ou mes saucissons, j’étais obligée d’aller à Lyon », raconte la jeune Ukrainienne arrivée en France en 2004. Elle qui, dans son pays, n’avait jamais travaillé dans le commerce, plutôt dans l’immobilier, se lance sans réserve en avril 2008. Derrière sa vitrine colorée de la rue Dulaure, on trouve tout ce que l’Est peut avoir à offrir de meilleur, quel que soit le profil du client. « J’ai privilégié la qualité et des prix raisonnables », assure Yuliya. Les Russes, les Tchétchènes, les Arméniens, les Géorgiens ou les Polonais achètent des cornichons doux, du poisson ou des pirojki, sorte de raviolis à la viande. Le Français, qui peut venir de Vichy ou même de Limoges, s’offrira (à un tarif tout à fait accessible) du caviar noir ou rouge ou bien encore l’une des merveilleuses, par le goût et par le décor, bouteilles de vodka : « l’Ukrainienne, la meilleure ! » ou la vodka russe, parfumée au bouleau, ou au miel et piment (avec le piment à l’intérieur !). À découvrir, le vin de Géorgie ou de Moldavie, « gorgés de soleil et sucrés » et la bière russe qui se décline par numéro, de 2 (soit 4 degrés) à 9 (8 degrés).
« Tous les Français aiment la Russie », raconte Yuliya qui échange avec ses clients sur les charmes de sa patrie d’origine, avec chez certains des accents de nostalgie, chez d’autres une curiosité enthousiaste. Ils repartiront avec des matriochkas (environ 40 euros), une boîte peinte à la main, un très beau samovar coloré ou le clou de sa boutique : la chapka en renard bleu.

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